l’Eau de notre Baptême

« Avez-vous peur de l’eau ? »

L’eau est quelque chose de bien particulier.
Elle joue un rôle fondamental dans la vie d’« organismes » tels que les nôtres.
Aucun être vivant n’existe sans elle, tout au moins sur notre planète Terre.
L’eau est donc synonyme de vie, mais elle est aussi synonyme de mort, car souvent elle entraîne la mort.
Sa force dévastatrice est immense, à tel point que nombre d’entre nous la craignent.
L’Homme a besoin d’eau, mais il a parfois peur d’elle. Et vous, avez-vous peur de l’eau ?
Ne répondez pas tout de suite !
Car vous devez penser aussi à l’eau qui lave et qui purifie.
En effet, au-delà de nous faire vivre ou quelquefois de provoquer la mort, l’eau nous apporte la purification.
Elle nous lave de tout ce que nous voulons éliminer de nous-mêmes, à l’extérieur comme à l’intérieur.
C’est de cette eau là que Jean le Baptiste aspergeait les foules qui se pressaient vers lui, pour « rendre témoignage à la Lumière »,
c’est-à-dire à Dieu et pour les préparer à la venue de Jésus.
Le témoignage de Jean le Baptiste est fondé sur les Écritures, et les personnes qui viennent l’interroger se perdent en conjonctures sur ce personnage :
qui est-il ?
Cela nous montre que la prédication de Jean le Baptiste était singulièrement percutante.
Tous les groupes religieux sont interpelés par le message de conversion qu’il délivre, et ils envoient des prêtres et des lévites pour s’assurer de la conformité de son exhortation avec la foi juive. Ainsi, la grande demande est de savoir s’il s’agit du prophète Élie qui doit revenir pour annoncer l’arrivée du Messie.
Car l’attente messianique était particulièrement importante à l’époque de Jean.
Déjà, de nombreuses personnes se sont présentées comme un messie, mais dans une conception temporelle et immédiate pour rétablir la royauté en Israël et débarrasser le pays des romains qui ne croient pas au Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Jean dénie tout cela, il annonce une rédemption qui n’est pas circonstanciée par les événements politiques, mais qui est guidée par l’Esprit.

En ce temps de l’Avent, nous nous apprêtons également à la venue du Sauveur.
Et l’eau que nous avons reçue il y a bien des années, lors de notre baptême, coule encore dans nos veines.
Si le sang qui s’y trouve nous garde en vie, l’eau du baptême, elle, nous apporte la vraie vie.
Elle nettoie tout sur son passage et fait de nous des enfants de Dieu.
N’ayez pas peur de cette eau du baptême.
Accueillez-là, car elle emplit nos cœurs de joie et nous fait dire :
« Je suis en paix. Sois en paix avec moi, c’est mon vœu le plus cher. »

P. Rémi GALVAN