Restons prudents !

Dans les temps qui sont les nôtres, il paraît parfois nécessaire, de fouiller dans notre patrimoine humain à la recherche d’un trésor qui nous servirait de bouclier devant cette pandémie du Covid 19.

Dans un coin de ce monde, au sujet de la survie des peuples, des anciens grecs ont préconisé la « vertu de la Prudence ». Pour ces sages, la prudence était synonyme de « pré- caution » à prendre. Elle était alors dite « la vertu des gens qui dirigent » : allusion à la capacité de tout homme à savoir se sortir des dangers qui le guettent.

La prudence était entre autres cette conscience qui nous surveille et nous garde de commettre des erreurs. Le philosophe Aristote aurait dit que « la prudence est une vertu intellectuelle, la disposition qui permet de délibérer sur ce qu’il convient de faire, en fonction de ce qui est jugé bon ou mauvais. »
Pour Aristote,  l’homme intelligent et raisonnable, doit savoir distinguer ce qui est bon pour lui de ce qui ne l’est pas.

Je crois que c’est tout ce dont chacun de nous a besoin aujourd’hui.
Hier nous avons été dociles à l’invitation de nous retirer, chez nous, pour échapper à la virilité contagieuse du virus : nous étions confinés. Aujourd’hui, déconfinés et un peu libres, nous ne sommes pas encore à l’abri de cet invisible danger. Nous devons être prudents,  pour contrer la propagation du virus, et comme le disait Saint Augustin « la prudence est l’amour qui sépare avec finesse d’esprit ce qui lui est utile de ce qui est nuisible.
Pour nous aujourd’hui, ce qui nous est utile c’est vivre une vie normale ; et notre nuisible ennemi c’est tout élément qui perturbe notre simple mode de vie.

Nous tous, chrétien comme tout citoyen, devons participer à l’éradication de ce mal perturbateur. Notre vocation –celle de contribuer à bâtir un monde meilleur- nous appelle à réfléchir aux conséquences de nos actes et agir de manière à ne pas négliger tout ce qui peut causer un dommage au prochain.

Ainsi que chacun de nous s’imprègne, pour lui et pour les autres, de cette règle d’or de la réciprocité : « ne fais à personne, ce que tu n’aimerais pas subir ». ( Livre de Tobie  4 ,15 ).
Ainsi, tous les efforts que nous ferrons pour nous protéger, nous les observerons aussi pour le bien-être de tous nos semblables.

Que Dieu nous prenne en grâce et qu’il nous bénisse.
P. Rémi Galvan