CCFD-Terre Solidaire

Le CCFD Terre Solidaire,
mouvement d’ Eglise, est né il y a 60 ans
de la volonté des Evêques de France de vivre la fraternité
avec les plus pauvres.
C’est auprès de 400 acteurs dans 63 pays, qu’il agit en soutenant des projets de développement.
En 2020, la crise sanitaire a durement impacté les aides apportées à leurs partenaires.
Le COVID-19 fait 4 victimes de la faim toutes les secondes dans le monde ! Cette année nous espérons que leur campagne aura un retentissement important, étant donné la possibilité pour les paroissiens de participer aux célébrations de Carême.
Comme chaque année, le 5ème dimanche de carême ( 21 mars ), les chrétiens récoltent le fruit de leur partage de Carême et avec la quête de ce dimanche, soutiennent les nombreuses opérations que le C.C.F.D. – Terre Solidaire mène à travers tous les continents les plus pauvres. 
Des enveloppes sont déjà à votre disposition dans nos églises, pour que vous puissiez expédier directement votre don. 

Par avance, merci pour eux !

Vivre le Carême avec le CCFD

La campagne de Carême 2021 du CCFD, du 17 février au 4 avril,
a pour thème l’écologie intégrale, avec comme accroche
« Nous habitons tous la même maison« , inspirée par les encycliques « Laudato Si » et « Fratelli Tutti ».
Deux encycliques qui se complètent et nous disent l’importance de préserver la maison commune,
tout comme la nécessité de porter un regard auprès de nos frères et sœurs les plus pauvres ( Laudato Si 49).
« Ecouter la clameur de la terre, comme la clameur des pauvres » car « tout est lié » ( Laudato Si 91 et 92 ).

Un cahier d’animation a été préparé autour de 5 parties,
déclinables pour les 5 dimanches de Carême :

Aimer la Création : à l’exemple de St François, prenons le temps d’admirer chaque élément de la Création, notre Terre et ses habitants, d’en contempler la beauté.
Comprendre la Création : Face à l’urgence à laquelle nous sommes confrontés, il est essentiel de s’informer, de comprendre les causes du réchauffement climatique, des pollutions et de l’épuisement des ressources.
Changer de regard sur la Création : En changeant nos comportements dans notre vie quotidienne, nous pouvons avoir un impact réel sur le climat et œuvrer pour davantage de justice sociale.
S’engager pour la Création : le pape François nous appelle à aller plus loin et à bâtir avec d’autres « le monde d’après ». Il est plus que jamais nécessaire de poser des actes collectifs et de faire entendre sa voix.
Tout est lié : Dans notre cheminement vers l’écologie intégrale nous comprenons que « tout est lié…nous sommes tous unis comme des frères et des sœurs dans un merveilleux pèlerinage, entrelacés par l’amour que Dieu porte à chacune de ses créatures…» (LS 92)

Pour alimenter la réflexion

Habiter la maison commune, 
(par Elena Lasida, professeur à l’Institut Catholique de Paris et chargée de mission « Écologie et Société » à la Conférence des Evêques de France)

Comment « habiter » la terre ?
En respectant chacune de ses créatures bien évidemment.
En arrêtant son exploitation sauvage.
Mais le Pape nous dit que cela ne suffit pas.
Le changement à faire est bien plus radical et existentiel.
Car il ne s’agit pas seulement de réduire le rythme, de faire moins du « même », mais de faire « autrement ».
Et pour faire autrement, il nous donne une seule et unique clé : la relation.
Plutôt que centrer notre attention sur l’efficacité de notre action, sur le résultat obtenu,
la centrer sur la qualité des relations tissées.
C’est la qualité relationnelle vécue à l’intérieur de la maison qui fait d’elle une « maison habitée ».

Dans « Laudato Si », cette qualité relationnelle est nommée « écologie intégrale » :
une invitation à vivre la relation à soi, aux autres, à la nature et à Dieu sous forme de « communion ».
Dans sa dernière encyclique, « Fratelli tutti », cette qualité relationnelle est nommée « fraternité » et « amitié sociale ».
Ces termes disent une seule et même chose, mais très difficile à enfermer dans un concept :
ce qui compte, ce qui donne de la valeur, ce sont les liens qui nous soutiennent plutôt que les biens que nous détenons.

Ce changement radical de visée sur ce qu’est une « vie bonne »,
pour chacun et pour tous, nous fait comprendre que ce n’est pas ce qui nous appartient qui compte mais plutôt de savoir à qui nous appartenons.
Car la relation de communion, de fraternité et d’amitié sociale créent avant tout une appartenance commune.
Ces relations ne sont pas des moyens pour accéder aux biens nécessaires pour vivre dignement.
Ces relations sont une finalité en soi, car elles créent une interdépendance existentielle.
La communion, la fraternité et l’amitié sociale nous apprennent que nous sommes ce que nous recevons.
Nous ne sommes pas ce que nous possédons, ni ce que nous produisons, ni ce que nous subissons,
nous devenons ce que nous recevons gratuitement des autres créatures et du Créateur.

La conversion écologique à laquelle le Pape nos invite n’est pas de l’ordre d’une maîtrise plus efficace et respectueuse de la Création,
mais de l’ordre d’une relation vitale à tisser avec tous les êtres vivants,
permettant de créer une appartenance commune et d’engendrer un « vivre ensemble » porteur de vie et d’envie de vivre pour chacun.
(Texte publié dans le livret « Carême 2021 » du CCFD-Terre Solidaire)

Le loup et l’agneau

Voici une petite parodie de la fable de La Fontaine,
qui s’inspire du combat mené par de nombreuses organisations paysannes
pour défendre l’usage des semences paysannes dans une dynamique agro-écologique.
Des rimes et de l’humour pour incarner cette dimension forte de l’agro-écologie qui passe aussi par l’action collective et politique.

 

Le CCFD-Terre Solidaire, comme ses partenaires, affirme que des solutions existent pour assurer aux populations une subsistance qui les fasse vivre.

L’agro-écologie paysanne est un ensemble de pratiques agricoles,
visant à préserver les ressources naturelles et à assurer un revenu décent aux petites exploitations.
Elle est considérée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
comme centrale pour atteindre les objectifs de développement durable.
Ce modèle agricole existe en France et dans de nombreux pays.