Alléluia ! Christ est Ressuscité !

Annonce de Pâques  ( chant de l’Exultet )

Qu’éclate dans le ciel la joie des anges
Qu’éclate de partout la joie du monde
Qu’éclate dans l’église
La joie des fils de Dieu
La lumière éclaire l’église
La lumière éclaire la terre
Peuples chantez !
Nous te louons, Splendeur du Père, Jésus Fils de Dieu !

Voici pour tous les temps l’unique Pâques
Voici pour Israël le grand passage
Voici la longue marche vers la terre de liberté
Ta lumière éclaire la route
Dans la nuit ton peuple s’avance
Libre et vainqueur !
Nous te louons, Splendeur du Père, Jésus Fils de Dieu !

Voici maintenant l’heure de la victoire
Voici la liberté pour tous les peuples
Le Christ ressuscité triomphe de la mort
Oh nuit qui nous rend la lumière
Oh nuit qui vit dans sa gloire
Le Christ Seigneur !
Nous te louons, Splendeur du Père, Jésus Fils de Dieu !

Amour infini de notre Père
Suprême témoignage de sa tendresse
Pour libérer l’esclave tu as livré le Fils
Bienheureuse faute de l’homme
Qui valu tout monde en détresse
Le seul Sauveur !
Nous te louons, Splendeur du Père, Jésus Fils de Dieu !

Victoire qui rassemble le ciel et la terre
Victoire où Dieu se donne un nouveau peuple
Victoire de l’amour
Victoire de la vie
Oh Père accueille la flamme
Qui vers toi s’élève en offrande
Feu de nos cœurs !
Nous te louons, Splendeur du Père, Jésus Fils de Dieu !

Que brille devant toi cette lumière
Demain se lèvera l’aube nouvelle
D’un monde rajeuni dans la Pâques de ton fils
Et que règnent la paix, la justice et l’amour
Et que passent tous les hommes de cette terre à ta grande maison
Par Jésus-Christ !
Nous te louons, Splendeur du Père, Jésus Fils de Dieu !

Voici un très beau texte du Frère Benoît Marie de Belloc
télécharger le texte en Pdf « Ne me dites pas – frere benoit marie »

Qui dit qu’il n’y aura pas de Semaine Sainte ?

N’avez-vous pas vu l’immense procession de personnes, sans tunique, ni ceinture, ni capuche, testées positives du coronavirus ?
Ne voyez-vous pas la Via Crucis du personnel soignant remonter le Calvaire de la pandémie, débordant de force et l’angoisse de ne pas pouvoir tenir bon au cœur ?
Celui qui dit que le Nazaréen ne sortira pas pour cette Semaine Sainte, n’a pas vu les médecins en blouse blanche et au cœur sensible, qui portent la croix de douleur des personnes touchées ?
Ne voyez-vous pas autant de scientifiques, transpirer sang et eau, comme à Gethsémani, pour trouver un traitement tel un vaccin ?
Ne dites pas que Jésus ne passe pas dans les rues cette année, alors qu’il y a tant de gens qui doivent travailler pour apporter nourriture et médicaments à tout le monde ?
N’avez-vous pas vu le nombre de Cyrénéens s’offrir d’une manière ou d’une autre pour porter les lourdes croix ?
Ne voyez-vous pas combien de personnes, des Véroniques, sont exposées à l’infection pour essuyer le visage des personnes touchées ?
Qui a dit que Jésus ne tombait pas à terre à chaque fois que nous entendons le chiffre froid de nouvelles victimes ? N’est-ce pas autant de maisons de repos, remplies de personnes âgées aux facteurs à risque les plus élevés et de leurs soignants, qui vivent la Passion ?
N’est-pas comme une Couronne d’épines pour les enfants qui doivent vivre cette crise enfermés, sans trop comprendre et sans courir dans les parcs et les rues ? Ne se sentent-ils pas injustement condamnés : les écoles, les universités et tant de magasins obligés de fermer ? Tous les pays du monde, ne se sont-ils pas frappés, flagellés, par le fléau de ce virus ?
Ne sont-ils pas comme Ponce Pilate qui se lave les mains, les dirigeants qui cherchent simplement à tirer un avantage politique de la situation ? Ne souffrent-elles pas, impuissantes comme les disciples sans le Maître, autant de familles confinées à la maison, beaucoup avec des problèmes, ne sachant pas comment et quand tout finira ?
Le visage douloureux de Marie, ne se reflète-t-il pas dans celui tant de mères et de membres de famille, souffrant de la mort – en plus à distance – d’un être cher ? N’est-elle pas comme le dépouillement d’un vêtement, l’angoisse de tant de familles et de petites entreprises qui voient leurs économies s’évanouir ?

L’agonie de Jésus n’est-elle pas liée au manque de respirateurs dans les unités de soins intensif de tant de pays ?
Ne dites pas : pas de Semaine Sainte, ne le dites pas,
car le DRAME DE LA PASSION n’a sûrement presque jamais été aussi réel et authentique.

« JE RESTE À LA MAISON, SEIGNEUR ! »   

 Je reste à la maison, Seigneur ! Et aujourd’hui, je m’en rends compte, tu m’as appris cela,
demeurant toi obéissant au Père, pendant trente ans dans la maison de Nazareth,
en attente de la grande mission.

Je reste à la maison, Seigneur, et dans l’atelier de Joseph, ton gardien et le mien,
j’apprends à travailler, à obéir, pour arrondir les angles de ma vie
et te préparer une œuvre d’art.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et je sais que je ne suis pas seul parce que Marie, comme toute mère,
est dans la pièce à côté, en train de faire des corvées et de préparer le déjeuner
pour nous tous, la famille de Dieu.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et je le fais de manière responsable pour mon propre bien,
pour la santé de ma ville, de mes proches, et pour le bien de mon frère,
que tu as mis à côté de moi,
me demandant de m’en occuper dans le jardin de la vie.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et dans le silence de Nazareth, je m’engage à prier, à lire, étudier, méditer,
être utile pour les petits travaux,
afin de rendre notre maison plus belle et plus accueillante.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et le matin, je te remercie pour le nouveau jour que tu me donnes,
en essayant de ne pas la gâcher et l’accueillir avec émerveillement,
comme un cadeau et une surprise de Pâques.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et à midi, je recevrai la salutation de l’ange, je me rendrai utile pour l’amour,
en communion avec toi qui t’es fait chair pour habiter parmi nous ;
et, fatigué par le voyage, assoiffé, je te rencontrerai au puits de Jacob,
et assoiffé d’amour sur la Croix.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et si le soir me prend la mélancolie,
je t’invoquerai comme les disciples d’Emmaüs :
reste avec nous, le soir est arrivé et le soleil se couche.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et dans la nuit, en communion de prière avec les nombreux malades,
les personnes seules et tous les soignants ,
j’attendrai l’aurore pour chanter à nouveau ta miséricorde
et dire à tout le monde que, dans les tempêtes, tu as été mon refuge.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et je ne me sens pas seul et abandonné,
parce que tu me l’as dit :
je suis avec vous tous les jours.     Amen!