Assomption de Marie

L’Assomption de la Vierge Marie


Les messes de l’Assomption seront célébrées dans notre paroisse
le lundi 15 août
à l’église de Came à 9h30
et en l’église de Bardos à 11h

«  Monter au ciel »

Monter au ciel : Un rêve depuis que l’homme est homme. Monter au ciel, c’est pénétrer les abîmes, l’infiniment grand. C’est aussi s’extraire des pesanteurs
de la vie terrestre,  de la vie quotidienne, c’est fuir les réalités de l’existence, c’est prendre du recul, de la hauteur par rapport  à des situations compliquées.
Monter au ciel : notre société moderne, scientifique, technique, espère beaucoup de la conquête de l’espace. Elle espère connaître les mécanismes de la création de la terre, de l’univers, et pourquoi pas aller un jour habiter le ciel, la planète Mars, par exemple. Finalement le ciel, c’est synonyme de monde extraordinaire, de monde divin, et monter au ciel, c’est se rapprocher du divin.

Alors, qu’en est-il de cette montée au ciel de Marie ? S’agit-il d’une fuite de la réalité présente ?

Pas du tout, et le récit de la Visitation à sa cousine Élisabeth est là pour le prouver, dans son réalisme d’une tendre humanité. Marie a dit oui, elle a toujours privilégié la relation aux autres, par l’écoute, le partage. Elle s’est laissé porter par une confiance grandissante envers son fils, même et surtout aux heures les plus tragiques. Et elle l’a fait, parce qu’elle a compris, dans son corps et dans son cœur, que le ciel était venu sur la terre, que Dieu, toujours représenté dans les cieux, était enfin venu sur terre en Jésus, homme, son enfant.
Et elle est montée aux cieux, tout simplement parce qu’elle s’est abaissée jusqu’à élever cet enfant, attentive à lui, à sa parole. Elle n’a pas eu besoin de session de théologie pour accéder au ciel : son humble vie de maman, de femme juive, lui a suffi pour lui donner accès au monde de Dieu.
Et avec elle, après elle, nous aussi, nous pouvons donc monter aux cieux : non pas en avion supersonique, ni en fusée, ni par la recherche intellectuelle ou même spirituelle. Nous y accédons tout simplement en nous plongeant corps et âme dans la réalité de nos vies les plus ordinaires. Oui, le ciel est sur la terre !

Telle est la bonne nouvelle que nous donne Marie, ce qui justifie notre joie de ce jour.

P. Rémi Galvan