Mentionnée dès le 12ème siècle dans le cartulaire de Sorde, le château eut une importance stratégique certaine depuis sa création jusqu’au 15 ème siècle, de part sa position dominant la Bidouze et l’Adour. Un bourg se développa dans la proximité du château, avec une chapelle et un cimetière en ruine au début du 19ème siècle.
L’église Saint Jean-Baptiste, reconstruite au 18ème siècle, s’élève sur un versant de la colline opposée et se trouve à plus d’un kilomètre du château de Guiche. Jouxtant l’église, un bâtiment à colombage, appelé « le pigeonnier » faisait autrefois office de mairie. Une belle maison de maître est attenant à ce bâtiment. C’était la maison des soeurs qui étaient, entre autre, chargées de l’éducation des enfants. L’école se tenait dans un bâtiment plus modeste, mitoyen de l’habitation des soeurs.
Cette proximité de l’église, de la mairie et de l’école reflète bien l’ancienne répartition des tâches. Il nous est dit en effet qu’en 1738 un certain Jacques Lussan, maître d’école, devait à la fois sonner les cloches, chanter pendant les offices et enseigner sous le porche de l’église. Il doit « enseigner à prier à Dieu, à lire et à écrire ainsi que l’arithmétique; les jurats exigent de lui deux services par jour, dimanche excepté, le matin de 9h à midi et l’après-dîner de 1h à 4h ». Il était aussi tenu de balayer l’église et fournir l’eau nécessaire pour être bénite sans qu’il puisse prétendre à d’autres gratifications…
Sources : Des travaux et des jours en piémont pyrénéen, Bidache – Jean Robert