Restez en communion


Chers Paroissiens, actuellement nous sommes « 
coupés de tous mais unis à tous ».
Les événements qui nous touchent sont à prendre au sérieux, comme chacun le sait maintenant.
Il dépend de chacun de porter sa contribution pour lutter de manière unie contre ce virus.

Dans ce confinement notre dimension spirituelle, elle, ne doit pas être négligée.
A nous d’inventer ensemble, en temps si particulier une annonce alternative, de l’Evangile.

Étrange période, où lors de cette semaine sainte 2020 dans nos églises paroissiales, les voûtes ne répercuteront aucune voix. Dans ces édifices qui nous sont si familiers, on n’entend plus que le chant des oiseaux. Il nous faut donc vivre le Triduum Pascal d’une manière plus intérieure.
Nous pouvons cependant prier et chanter dans nos maisons en nous associant à la louange des oiseaux.

Sachez que pour rester en communion avec toute la communauté paroissiale,
cette semaine, de dimanche à mercredi  à 11h, le P. Rémi célèbrera la Messe ( privatim ) afin de demander au Seigneur l’éradication prochaine de cette épidémie.

Le jeudi St
( Cène du Seigneur ) sera célébré (en tout petit comité, voire seul) à 17h.
Texte méditatif du Jeudi saint

Idem pour le vendredi St. ( Passion avec adoration de la croix ) à 16h15.
télécharger la méditation du Chemin de croix

Télécharger l’HOMÉLIE du pape François du vendredi 27 mars 2020 sur le Covid 19

Ainsi que la veillée Pascale le samedi 11 avril à 21h.

Ces horaires sont identiques à ceux de Ste Scholastique et N.D. de Belloc, afin de nous associer à la louange que ces deux communautés monastiques feront monter depuis la colline de Belloc, vers le Seigneur. Restons en communion de cœur, par la prière et par la communion spirituelle.

Je ne peux que vous encourager par le cœur à vous unir chaque jour, à ce sacrifice eucharistique, par la communion spirituelle.

Que notre prière porte les personnes malades et leurs familles, les endeuillés, les soignants qui se donnent sans compter. Prions aussi pour tous ceux qui ont peur de la maladie, de la mort, tous ceux qui sont dans l’angoisse de perdre leur travail.
Ensemble, ne soyons pas habités par la peur, mais par l’Amour !
Bien à vous, votre curé.    P. Rémi GALVAN

 

Qui veut être aidé, qui veut aider ?
En cette période de confinement, aidons-nous !
Développons notre vie de paroisse à travers des coups de téléphone, des courses pour les autres, du courrier …Que faire tout en évitant les contacts ? Au moins deux choses :

téléphoner aux personnes qui désirent avoir un peu de compagnie.

Faire des courses en les déposant devant la porte de leur habitation.

Sans oublier les personnes âgées de nos deux EHPAD et du Foyer Logement,
Pour cela nous invitons les enfants de la catéchèse à faire des dessins, des cartes, et à nous les envoyer par mail à ndducheminbardos@homail.com  avec un petit mot chaleureux, afin que nous puissions les imprimer et les leur transmettre dans le respect des règles sanitaires.

Sans compter toutes les idées que vous développerez !  Partageons : 05 59 56 80 29

 

Voici une belle prière réalisée par la Mission Ouvrière du diocèse de Lille :
Psaume pour les soignants-MO Lille

Un magnifique texte d’une religieuse milanaise sur l’Espérance dans la tourmente :
La Speranza dans la tourmente

L’HUMANITÉ ÉBRANLÉE ET LA  SOCIÉTÉ EFFONDRÉE PAR UN PETIT MACHIN.

Un petit machin microscopique appelé coronavirus bouleverse la planète.
Quelque chose d’invisible est venu pour faire sa loi.
Il remet tout en question et chamboule l’ordre établi.
Tout se remet en place, autrement, différemment. 

Ce que les grandes puissances occidentales n’ont pu obtenir en Syrie, en Lybie, au Yemen, …ce petit machin l’a obtenu (cessez-le-feu, trêve…).
Ce que les opposants politiques n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (report des échéances électorales. ..).
Ce que les entreprises n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (remise d’impôts, exonérations, crédits à taux zéro, fonds d’investissement, baisse des cours des matières premières stratégiques. ..).
Ce que les gilets jaunes et les syndicats  n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu ( baisse de prix à la pompe, protection sociale renforcée…).

Soudain, on observe dans le monde occidental le carburant a baissé, la pollution a baissé, les gens ont commencé à avoir du temps, tellement de temps qu’ils ne savent même pas quoi en faire. Les parents apprennent à connaître leurs enfants, les enfants apprennent à rester en famille, le travail n’est plus une priorité, les voyages et les loisirs ne sont plus la norme d’une vie réussie.
Soudain, en silence, nous nous retournons en nous-mêmes et comprenons la valeur des mots solidarité et vulnérabilité.
Soudain, nous réalisons que nous sommes tous embarqués dans le même bateau, riches et pauvres. Nous réalisons que nous avions dévalisé ensemble les étagères des magasins et constatons ensemble que les hôpitaux sont pleins et que l’argent n’a  aucune importance. Que nous avons tous la même identité humaine face au coronavirus.

Nous réalisons que dans les garages, les voitures haut de gamme sont arrêtées juste parce que personne ne peut sortir.
Quelques jours seulement ont suffi à l’univers pour établir l’égalité sociale qui était impossible à imaginer.
La peur a envahi tout le monde. Elle a changé de camp. Elle a quitté les pauvres pour aller habiter les riches et les puissants. Elle leur a rappelé leur humanité et leur a révélé leur humanisme.

Puisse cela servir à réaliser la vulnérabilité des êtres humains qui cherchent à aller habiter sur la planète mars et qui se croient forts pour cloner des êtres humains pour espérer vivre éternellement.
Puisse cela servir à réaliser la limite de l’intelligence humaine face à la force du ciel.

Il a suffi de quelques jours pour que la certitude devienne incertitude, que la force devienne faiblesse, que le pouvoir devienne solidarité et concertation.
Il a suffi de quelques jours pour que l’Afrique devienne un continent sûr. Que le songe devienne mensonge.
Il a suffi de quelques jours pour que l’humanité prenne conscience qu’elle n’est que souffle et poussière.

Qui sommes-nous ? Que valons-nous ? Que pouvons-nous face à ce coronavirus ?
Rendons-nous à l’évidence en attendant la providence.
Interrogeons notre « humanité » dans cette « mondialité » à l’épreuve du coronavirus.
Restons chez nous et méditons sur cette pandémie.
Aimons-nous vivants !

Moustapha Dahleb  ( la plus belle plume Tchadienne )