Ce dimanche 25 juillet 2021,
nous fêtons St Jacques le Majeur.
Les messes seront donc célébrées dans les deux églises de notre paroisse ( Viellenave et Bidache ) qui l’ont comme saint patron.
St Jacques et son frère st Jean, étaient pêcheurs dans le lac de Tibériade.
Appelés par le Christ aussitôt après st Pierre et st André, ces deux frères quittent tout pour le suivre et deviennent ses disciples.
St Jacques est un des apôtres les plus présents dans les Évangiles, puisqu’il est choisi avec st Pierre et st Jean pour assister à la Transfiguration de Jésus et pour l’assister dans sa nuit d’agonie, au Mont des Oliviers.
Il intervient également dans d’autres épisodes, parfois de façon assez brutale.
Cela lui vaut d’être repris par son maître qui le surnomme « Fils du tonnerre », peut-être en raison de la vivacité de son caractère.
C’est qu’il n’était pas précisément un enfant de chœur, et il avait de qui tenir. Son père Zébédée dirigeait une petite entreprise de pêche sur le lac et menait la barque avec autorité. Et puis, Salomé, sa mère était elle aussi une femme de caractère, qui était intervenue auprès de Jésus pour assurer un avenir à ses deux fils ( Jacques et Jean ) : « Je veux que lorsque tu auras établi ton Royaume, mes deux fils que voici, siègent l’un à ta droite et l’autre à ta gauche » ( Mt 20, 21b ) . Rien que cela !
En ce qui concerne le qualificatif de « Majeur », cela viendrait du fait qu’il était le frère aîné de l’apôtre st Jean et qu’il est devenu disciple du Christ avant le second, Jacques, dit, pour cette raison, le « Mineur ».
Après la Pentecôte, St Jacques serait parti 10 ou 12 années en Espagne pour y répandre la foi nouvelle. Des écrits datant des 1ers siècles et des narrations orales provenant de nombreux lieux de la Galice et de l’Espagne parlent de sa prédication.
Vers l’an 44. Il est le 1er apôtre martyrisé, en étant décapité à Jérusalem sur l’ordre du roi Hérode Agrippa.
Après des siècles d’oubli, en 831, un ermite nommé Pélage découvre par révélation divine le lieu de la sépulture de Jacques le Majeur ( une nouvelle étoile apparue dans le ciel lui en indique l’endroit ). Le culte de l’apôtre commence à se développer. Compostelle est née.
Coïncidant avec le début de la « Reconquista » chrétienne, menée par les rois asturiens, le pèlerinage au tombeau de l’apôtre connaît un succès croissant et devient de plus en plus populaire. Depuis, et même si il a connu des périodes d’effacement presque total, il n’a jamais cessé.
St Jacques le Majeur est le patron des pharmaciens et chapeliers.
Il est aussi le patron des pèlerins de Compostelle, où il n’a probablement jamais pèleriné.
Mais ne le dites pas aux Espagnols. Ils le savent bien, mais ils n’aiment pas qu’on le dise !
P. Rémi Galvan
La coquille Saint-Jacques
Dans l’histoire des Peuples, les groupes se reconnaissent en portant un même signe, une marque distinctive :
Souvenons-nous, par exemple, des Croisés qui, partant en Terre Sainte, portaient sur leurs vêtements une grande croix.
Pensons aussi aux associations comme celles des Scouts qui se reconnaissent à la croix potencée qu’ils ont comme boucle de ceinture ou comme écusson sur leur chemise.
Pensons encore aux joueurs sélectionnés en équipe de France qui arborent sur leur tenue le coq gaulois tandis que ceux d’Irlande mettent un trèfle, ceux d’Ecosse un chardon, etc…
Cette façon de faire se retrouve chez les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle.
L’insigne du pèlerin est la coquille d’un mollusque qui est élevé en abondance le long des côtes maritimes de la Province de Galice où se trouve la ville de Saint-Jacques de Compostelle.
Ce mollusque porte bien évidemment le nom de coquille Saint-Jacques.