Prudente, mise en Présence !
Bonjour à tous, la situation inédite que nous vivons depuis deux mois impose un rythme de vie pastorale paroissiale différent. Alors que nous connaissons un déconfinement progressif, nous sommes invités, autant qu’avant, à protéger les plus fragiles, à prendre soin de nos proches, à faire en sorte que la vie continue dans une plus grande simplicité en reconnaissant que le Seigneur est toujours proche de nous.
Ainsi nous avons été contraints et désolés d’ annuler :
– les éditions 2020 des kermesses paroissiales de Bardos ainsi que de Bidache.
Une privation douloureuse, mais ce n’est que partie remise pour 2021. Notons que lors d’une belle messe paroissiale début septembre, nous effectuerons le tirage de la souscription de Bardos, car la vente des billets tombolas se poursuivra dés que possible.
En espérant que la kermesse paroissiale de La Bastide Clairence puisse se dérouler le 25 octobre prochain.
– Le « Dimanche autrement » du 17 mai prochain ne pourra pas se tenir comme prévu à Bidache.
– Tous les Baptêmes des nouveaux nés, sont reportés à des temps meilleurs.
– Toutes les rencontres de catéchismes sont suspendus jusqu’à la rentrée scolaire de sept 2020.
– Pour la Profession de Foi ( prévu le 21 mai 2020 ) …la nouvelle date n’est pas encore fixée.
– En ce qui concerne le sacrement de Confirmation ( 21 juin 2020 ) : pas de décision prise à ce jour.
– La 1ère des communions est reprogrammée au dimanche 20 septembre 2020 ( peut être en deux célébrations à Bardos : samedi soir et dimanche matin ). Il ne s’agit pas de reprendre comme si le virus avait disparu, nous sommes bien conscients des risques et proposeront des aménagements, mais nous désirons répondre à la faim de ces 37 enfants, désireux de se mettre en présence avec Celui qui a changé la face du monde en disant seulement : « Prenez et mangez. »
Jusqu’à nouvel ordre, nos 10 églises restent ouvertes, avec moins de 10 personnes en prière individuelle et à distance les unes des autres. Les messes publiques sont toujours supprimées, ainsi que toute célébration religieuse, sauf les obsèques mais qui se raréfient en ce moment.
Pour des raisons sanitaires, l’inhumation est limitée au tout premier cercle familial. Seules 20 personnes sont autorisées dans les églises et cimetières et elles doivent éviter tout contact physique. Pas d’eucharistie, mais une simple « célébration d’Adieu ».
Toutes les intentions de prières déjà programmées depuis le 15 mars, pour les messes dominicales et de semaine, seront reprogrammées ultérieurement. Quotidiennement nos deux prêtres célèbrent l’eucharistie (sans assemblée) et il est toujours possible de leur faire part de vos intentions.
Dans le courant de la semaine prochaine, nous devrions recevoir davantage de précisions.
Certains de votre compréhension nous souhaitons à tous suffisamment de patience et de Foi pour passer ces épreuves. Restons prudent et plein d’espérance.
Les membres du Conseil Pastoral Paroissial et le P. Rémi
Dans ce confinement notre dimension spirituelle, elle, ne doit pas être négligée.
Que notre prière porte les personnes malades et leurs familles, les endeuillés, les soignants qui se donnent sans compter. Prions aussi pour tous ceux qui ont peur de la maladie, de la mort, tous ceux qui sont dans l’angoisse de perdre leur travail.
Ensemble, ne soyons pas habités par la peur, mais par l’Amour !
Voici un beau texte pour réparer notre monde :
Un savant était très préoccupé par les problèmes du monde et cherchait des moyens de les réduire…
Il passait des jours dans son laboratoire, cherchant des réponses à ses questions.
Un jour son fils âgé de sept ans envahit son domaine réservé, bien décidé à l’aider dans son travail.
Le savant, agacé de l’interruption, tenta de faire en sorte qu’il aille jouer ailleurs.
Voyant qu’il lui serait impossible de le faire partir,
le père décida de lui offrir quelque chose qui puisse détourner son attention.
À ce moment, il trouva ce qu’il cherchait : une carte du monde.
Avec des ciseaux, il la découpa en plusieurs morceaux et les donna à son fils, avec un tube de colle,
en lui disant : « Tu aimes les casse-tête, et bien je te donne le monde à réparer :
voici le monde tout cassé. Voyons si tu réussis à le réparer très vite, toi tout seul ! »
Il pensait que l’enfant passerait des jours à reconstituer la carte.
Or, quelques heures plus tard, il entendit la voix de son fils qui l’appelait tranquillement :
« Papa, papa, j’ai tout fait. J’ai réussi à tout faire. »
D’abord le père ne crut pas à ce que disait son fils.
Il lui semblait impossible, qu’à son âge, il ait pu réussir à reconstruire cette carte qu’il n’avait jamais vue. À regret, le père leva les yeux de ses notes, pensant qu’il allait voir un travail digne d’un enfant.
À sa surprise, la carte était complète.
Tous les morceaux avaient été placés au bon endroit.
Comment était-ce possible ? Comment cet enfant avait-il pu le faire ?
« Tu ne savais pas comment était fait le monde mon enfant, comment as-tu pu réussir ? »
« Mon père, je ne savais pas comment était fait le monde
mais quand tu as coupé la carte dans le journal
j’ai vu que de l’autre côté il y avait le visage d’un homme.
Quand tu m’as donné le monde à réparer, j’ai essayé, mais je n’y arrivais pas.
C’est alors que je me suis souvenu du visage,
j’ai retourné les morceaux et j’ai réparé l’homme
car je savais comment il était fait.
Quand j’ai réussi à réparer l’homme,
j’ai retourné la feuille et j’ai vu
que j’avais réparé le monde. »
Voici une belle prière d’un malade pour ses médecins :
Ayez pitié, mon Dieu, de ceux qui se sont chargés de la croix des autres,
de ceux qui se sont faits sauveurs.
Sauveur de tous, donnez au médecin la LUMIÈRE.
Eclairez-le dans l’obscurité d’autrui,
pour qu’obligé de pénétrer dans le secret des corps et des âmes,
il ne se trompe pas de route et ne blesse rien en passant.
Donnez au médecin l’ AMOUR,
pour que, chargé de sa propre peine et sans refuge peut-être pour lui-même,
il trouve toujours en soi une douceur, un abri, une force pour le désespéré qui l’attend.
Donnez au médecin, la GRȂCE,
pour qu’en son plus mauvais moment, dans son incertitude, sa faiblesse d’homme, son trouble,
il reste toujours assez sage, toujours assez bon, toujours assez pur,
digne de la douleur sacrée dont la foi s’est donnée à lui.
Donnez au médecin la FIDÉLITÉ dans la miséricorde,
pour qu’il n’oublie pas, n’abandonne jamais le moindre des misérables qui à lui se fie.
Donnez-lui la FORCE, ô mon Dieu, pour que le poids de tous ne vienne pas trop l’accabler,
pour que la détresse qu’il porte n’atteigne pas sa joie,
pour que la blessure qu’il panse ne lui fasse pas de mal.
Marie Noël ( paru dans « Notes intimes » : 1920…1933 )
Une autre prière réalisée par la Mission Ouvrière du diocèse de Lille :
Psaume pour les soignants-MO Lille
Un magnifique texte d’une religieuse milanaise sur l’Espérance dans la tourmente :
La Speranza dans la tourmente
L’HUMANITÉ ÉBRANLÉE ET LA SOCIÉTÉ EFFONDRÉE PAR UN PETIT MACHIN.
Un petit machin microscopique appelé coronavirus bouleverse la planète.
Quelque chose d’invisible est venu pour faire sa loi.
Il remet tout en question et chamboule l’ordre établi.
Tout se remet en place, autrement, différemment.
Ce que les grandes puissances occidentales n’ont pu obtenir en Syrie, en Lybie, au Yemen, …
ce petit machin l’a obtenu (cessez-le-feu, trêve…).
Ce que les opposants politiques n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (report des échéances électorales. ..).
Ce que les entreprises n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (remise d’impôts, exonérations, crédits à taux zéro, fonds d’investissement, baisse des cours des matières premières stratégiques. ..).
Ce que les gilets jaunes et les syndicats n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu ( baisse de prix à la pompe, protection sociale renforcée…).
Soudain, on observe dans le monde occidental le carburant a baissé, la pollution a baissé, les gens ont commencé à avoir du temps, tellement de temps qu’ils ne savent même pas quoi en faire. Les parents apprennent à connaître leurs enfants, les enfants apprennent à rester en famille, le travail n’est plus une priorité, les voyages et les loisirs ne sont plus la norme d’une vie réussie.
Soudain, en silence, nous nous retournons en nous-mêmes et comprenons la valeur des mots solidarité et vulnérabilité.
Soudain, nous réalisons que nous sommes tous embarqués dans le même bateau, riches et pauvres. Nous réalisons que nous avions dévalisé ensemble les étagères des magasins et constatons ensemble que les hôpitaux sont pleins et que l’argent n’a aucune importance. Que nous avons tous la même identité humaine face au coronavirus.
Nous réalisons que dans les garages, les voitures haut de gamme sont arrêtées juste parce que personne ne peut sortir.
Quelques jours seulement ont suffi à l’univers pour établir l’égalité sociale qui était impossible à imaginer.
La peur a envahi tout le monde. Elle a changé de camp. Elle a quitté les pauvres pour aller habiter les riches et les puissants. Elle leur a rappelé leur humanité et leur a révélé leur humanisme.
Puisse cela servir à réaliser la vulnérabilité des êtres humains qui cherchent à aller habiter sur la planète mars et qui se croient forts pour cloner des êtres humains pour espérer vivre éternellement.
Puisse cela servir à réaliser la limite de l’intelligence humaine face à la force du ciel.
Il a suffi de quelques jours pour que la certitude devienne incertitude, que la force devienne faiblesse, que le pouvoir devienne solidarité et concertation.
Il a suffi de quelques jours pour que l’Afrique devienne un continent sûr. Que le songe devienne mensonge.
Il a suffi de quelques jours pour que l’humanité prenne conscience qu’elle n’est que souffle et poussière.
Qui sommes-nous ? Que valons-nous ? Que pouvons-nous face à ce coronavirus ?
Rendons-nous à l’évidence en attendant la providence.
Interrogeons notre « humanité » dans cette « mondialité » à l’épreuve du coronavirus.
Restons chez nous et méditons sur cette pandémie.
Aimons-nous vivants !
Moustapha Dahleb( la plus belle plume Tchadienne )