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Signe de croix + Introduction
Nous sommes ensemble pour méditer le chemin de croix.
Cette célébration n’a pas pour but de nous inciter à pleurer sur la mort de Jésus.
Nous n’avons pas à pleurer sur sa mort, car nous savons qu’elle a été un chemin de résurrection.
Jésus ne souffre plus, n’est plus mort.
Il est ressuscité. A jamais ressuscite !
Nous n’avons donc pas à pleurer sur lui comme le firent les femmes de Jérusalem.
Le chemin de la croix nous rappelle jusqu’où peut aller l’amour, jusqu’où doit aller l’amour.
Comment et jusqu’où nous devons nous aimer les uns les autres.
Que l’Esprit Saint nous aide à vivre une célébration qui nous rapproche du Christ et de tous ceux et celles qu’il nous donne à aimer.
1 ) – JESUS EST CONDAMNE
La scène représentée se passe à l’intérieur du Prétoire, Jésus est devant le procureur romain Pilate qui doit le juger.
Au premier plan, la figure de Jésus se détache immobile, le visage manifestant une profonde tristesse, l’expression empreinte de sérénité et d’acceptation.
Jésus porte le manteau pourpre réservé aux rois, et sur la tête une couronne d’épines que lui avait fait tresser Pilate. Sur la gauche, par une ouverture, on voit des mains hostiles, menaçantes, les mains de la foule massée devant le Prétoire qui crie : « A mort ! Crucifie-le ! ».
Pilate ne voulant pas être responsable de cet « homme », se lave les mains ; à ses pieds un enfant recueille l’eau dans une coupelle.
Dans la partie supérieure de la toile, un centurion monte la garde.
Jésus se tint devant Pilate, en silence.
Devant certaines questions, devant certaines aspirations qui sont d’une déconcertante frivolité, il n’y a vraiment qu’à se taire.
Il ne se défend pas devant les nombreuses accusations.
Jésus n’est pas un clown, il n’est pas un amuseur public ni un faiseur de miracles.
Ce que nous avons à attendre de lui, ce ne sont pas des prouesses,
mais des paroles de vérité et de lumière, des gestes de tendresse et de compassion.
Jésus dit à Pilate : « Je suis venu pour rendre témoignage à la vérité »
La vérité, c’est que nous sommes les fils du même Père.
La vérité c’est que je suis pécheur.
C’est la vérité qui nous rend libres.
Pilate livre Jésus pour qu’il soit flagellé.
Il entre dans sa passion.
Les soldats tressent une couronne qu’ils mettent sur sa tête.
Il est devenu une victime, symbole de toutes les victimes du monde.
« Voici l’homme » disait Pilate.
2 ) – Jésus est chargé de sa croix
Jésus apparaît ici, soutenant la croix, le regard tourné vers le ciel, vers son Père.
C’est un visage plein de douceur et de sérénité, qui contraste avec celui de cet homme aux traits durcis par la haine,
qui fait irruption sur la droite.
Jésus est vêtu d’une tunique d’un blanc éclatant, sur laquelle se joue la lumière.
L’attitude statique de Jésus s’oppose au dynamisme qui anime le cavalier et son cheval fougueux.
Le règlement l’exigeait : le condamné doit porter sa croix. « Ça, c’est du sadisme ! »
Jésus aurait pu se révolter, prendre le morceau de bois et le jeter à la figure de ses bourreaux !
Au contraire, il prend sa croix, fait un pas, puis un autre, puis un autre…il marche, car il ne veut pas se séparer de cette croix :
n’est-ce pas grâce à elle qu’il va donner naissance à un peuple nouveau, à une humanité nouvelle, régénérée ?
Alors, il marche, lentement, sûrement, vers le sommet du Golgotha !
« Or c’étaient nos souffrances qu’il supportait et nos douleurs dont il était accablé…
Il a été transpercé à cause de nos péchés, écrasé à cause de nos crimes.
Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et c’est grâce à ses plaies que nous sommes guéris. » (Is 53, 4-5)
La croix de Jésus, bien sûr, est avant tout le signe qui révèle le péché du monde.
Symbole de la violence au cœur de notre humanité, qui cherche sans cesse un exutoire, un bouc émissaire
afin de raffermir la horde.
Mais, lorsque Jésus lui-même se charge de cette croix, elle devient l’emblème du Salut.
Il en fait la balise inversée du mal et de la mort ; sur elle va se retourner, aux yeux du monde,
la violence et la haine en amour et pardon.
« On ne me prend pas ma vie, je la donne » (Jn 10, 18)
Regarde cette croix : tu as maintenant devant toi
de quoi comprendre l’immensité de l’amour de ton Dieu.
3 ) – Jésus tombe pour la 1ère fois
Jésus s’effondre sous le poids de sa croix, et la ligne oblique que forme la croix semble l’isoler
en quelque sorte des autres personnages.
Ceux-ci sont relégués au second plan : à gauche, un soldat armé d’un bâton s’apprête à le frapper,
un des larrons porte péniblement sa propre croix, et derrière lui des soldats s’affairent.
Tu n’as pas aperçu la pierre sur laquelle tu as buté.
Peut-être que ton regard était voilé par le sang que la couronne d’épines déversait lentement sur tes yeux.
Alors tu es tombé pour la première fois, et ton corps tourmenté a étreint douloureusement la terre poussiéreuse de nos chemins.
« Venez à moi, vous tous qui ployez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos » (Mt 11,28)
Seigneur nous te prions pour tous ceux qui se découragent, pour tous ceux qui sont écrasés sous le poids de leurs croix,
pour ceux qui se suicident, pour ceux qui vivent dans la solitude, pour ceux qui appellent la mort parce qu’ils n’ont plus goût à la vie.
Sois pour eux une lumière dans la nuit, un compagnon dans leur cheminement.
Ouvre nos yeux et nos cœurs à tous ceux qui sont dans la détresse autour de nous.
4 ) – JESUS RENCONTRE MARIE
La toile est construite suivant la grande oblique que forment la croix et la diagonale – invisible celle-ci
– créée par les regards douloureux que s’échangent le Christ et sa mère.
La Vierge, dans un habit de religieuse, est prête à défaillir ; elle est soutenue par deux compagnes.
A l’arrière, des soldats s’agitent, et sur la droite un homme brandit son fouet pour frapper Jésus.
Jésus rencontre sa mère sur le chemin qui le conduisait à son exécution.
Qui de nous, un jour de larme, un jour de deuil, un jour de malheur, entendu une parole de paix ?
Car Dieu a mis dans le cœur des hommes et des femmes un espace de compassion, un espace d’accueil pour le malheur.
Comme Mère de Dieu et Mère des hommes,
Marie possède en son cœur un immense espace de compassion, une terre d’accueil pour le malheur.
Et quand elle rencontre son Fils, elle en ouvre largement les portes à sa douleur.
Dans le malheur qui les frappe, ces deux cœurs du même sang se révèlent capables de s’aimer infiniment.
Marie le regarde dans les yeux et sait que son heure est venue.
Femme, souviens-toi de Cana.
Mon Heure est là.
Mon Heure est venue de célébrer mes Noces éternelles.
Oh ! Silence comblé par tant de souvenirs, tant de mots incompris…
5 ) – SIMON AIDE JESUS A PORTER SA CROIX
L’œuvre est ici divisée en deux parties par l’oblique de la croix :
Jésus a son visage tourné vers le ciel, tandis qu’à droite trois personnages semblent se superposer.
Simon de Cyrène soutient la croix, un soldat posant la main sur l’épaule de cet homme âgé l’engage à aider,
suivant l’ordre d’un centurion à cheval que l’on voit figurer au-dessus. Pour le personnage de Simon,
le peintre avait fait poser un mendiant de Pau, ce qui explique ses traits particulièrement réalistes.
Le peintre a ajouté un détail cocasse, en représentant un chien qui dans son empressement semble vouloir apporter lui aussi son aide.
« Quand ils l’emmenèrent, ils mirent la main sur un certain Simon de Cyrène
qui revenait des champs, et le chargèrent de la croix pour la porter derrière Jésus ». ( Lc 23,26 )
Voilà un bien brave homme qui s’en revenait tranquillement des champs,
et qui eut le malheur de croiser le sinistre cortège.
Simon avait terminé sa journée. Il était fatigué. Il devait avoir hâte d’aller se reposer.
Mais on le réquisitionna.
A-t-il rendu service à Jésus de bon cœur ?
On n’en est pas certain. On lui avait forcé la main.
Allez, va porter la croix du 3ème, il traîne, il tombe tout le temps, il nous retarde !
Simon de Cyrène va donc aider Jésus à se rendre jusqu’au sommet du Golgotha.
Il était en service commandé.
Pour cet homme droit et simple, quelle révolte,
de devoir ainsi coopérer au martyre d’un tout jeune homme, déjà épuisé par la torture.
Le voici promu ouvrier de la dernière heure, avec dans son cœur une compassion immense.
Jésus ne peut aller sans lui, sans nous, jusqu’au bout de ce chemin de croix, ce chemin d’amour.
Pour devenir sauveur du monde, Jésus a besoin d’hommes et de femmes qui portent la croix avec lui.
6 ) – Jésus rencontre Véronique
Ici la composition est centrée sur les deux figures du premier plan :
Jésus se penche vers Véronique, qui lui essuie le visage dans un geste de grande tendresse.
Elle l’avait accompagné en Palestine, et maintenant elle le suit sur le chemin du Calvaire.
Dans la partie supérieure, Simon met toute son énergie et sa force pour porter la croix, et à l’arrière d’autres personnages s’agitent.
Véronique avait suivi Jésus sur les chemins de Palestine.
Il était devenu le centre de sa vie.
Tout à coup, il lui est cruellement enlevé.
Elle le retrouve sur la montée au Golgotha.
Elle court vers lui et couvre de son voile
le visage taché de sueur et de sang.
En réponse à ce geste d’amour et de deuil,
Jésus laisse sur le voile l’image de son visage.
Son visage est celui de tout homme,
de toute femme, qui subit la séparation, l’isolement et l’exil.
Pardon, Seigneur, pour notre monde qui ne sait plus reconnaître ton visage,
sans doute parce que ton Eglise, chargée de révéler ce visage, l’a trop défiguré.
Pardon de ne pas donner à chaque homme son véritable visage.
Pardon pour les chrétiens dont la foi est souvent une foi de bord de touche
et non une foi d’acteurs (de disciples missionnaires )
7 ) – Jésus tombe pour la 2ème fois
C’est la rechute !
On en parle quand il s’agit d’une maladie grave,
d’une personne à nouveau arrêtée, d’une dépression à multiples visages.
Souvent, on gémit : « le pauvre, il ne s’en sortira jamais ! »
Pourtant, être par terre cela ne veut pas dire : être vaincu.
Jésus tombe une seconde fois ! C’est la rechute !
Un à-coup inattendu l’a peut-être fait trébucher ?
Es-ce Simon de Cyrène, qui brusquement aurait lâché la croix
le temps de changer sa prise ? Peut-être !
Mais il y a en Jésus une formidable volonté de vivre,
qui le fait se relever et poursuivre son chemin.
Car son être profond ne se réduit pas à cet homme épuisé, fragile, sans force ni figure humaine.
Relevé de la poussière, dans trois jours, il se relèvera du tombeau !
8 ) – Jésus rencontre les femmes de Jérusalem
Alors que Jésus est conduit au Golgotha, des femmes se lamentent et pleurent sur lui.
Entendant le cri des pleureuses, Jésus se retourne.
On dit qu’il les console : curieuse consolation, qui est bien plutôt un appel à leur courage :
« Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants !
Car voici venir des jours où l’on dira : Heureuses les stériles, heureuses les entrailles qui n’ont pas enfanté» ( Lc 23, 28-29 )
Jésus s’est retourné, une dernière fois, vers ce monde égaré, ce troupeau sans berger.
Il se retourne triste à en mourir, pour pleurer,
non pas sur lui mais sur cette ville qui avait la vocation d’être la mère du Salut,
et qui le rejette hors d’elle, comme un avorton.
9 ) – JESUS TOMBE SOUS LE POIDS DE LA CROIX
Quand Jésus tombe sous le poids de la croix et ressent dans tout son corps l’épuisement complet,
nous voyons toute sa vie : son abaissement volontaire pour nous soulever de notre orgueil.
Cette troisième chute est la dernière : le calvaire est là, tout près,
ce n’est pas le moment de lâcher, d’abandonner le combat, lui qui s’est tant donné à tous !
Le but est proche.
Jésus se relève donc pour emprunter la dernière ligne droite de son chemin de croix et « entrer dans sa gloire ».
Tout ce que nous pouvons faire quand nous tombons,
c’est de nous rappeler que Jésus est tombé,
lui aussi, et qu’il est là pour nous relever.
10 ) – Jésus est dépouillé de ses vêtements.
On arrive au sommet. On lui arrache ses vêtements : il n’a plus rien.
C’est ainsi qu’il faut procéder pour réduire quelqu’un à l’état d’objet : lui ôter ses vêtements.
Alors il n’est plus qu’un jouet qu’on peut se passer de mains en mains.
Les tortionnaires l’ont compris. Depuis longtemps, et pratiqué avec plaisir.
C’est la nudité de la naissance.
Il n’est plus rien qu’un homme né sur la terre humaine.
Même plus un homme, puisqu’on lui arrache sa dignité.
On le force à l’humiliation.
Il n’est plus rien, qu’un vivant sans rien.
Lui, l’image du Dieu invisible, premier né de toute créature est là,
dénudé de tout pouvoir et de toute dignité.
Seigneur nous te prions pour les personnes qu’on ne respecte pas,
qu’on abandonne à leur indignité ou à leur solitude. Donne à tous, le courage du don.
11 ) – Jésus est cloué à la croix.
Le peintre imagine l’horreur de la scène, la cruauté du bourreau,
sa brutalité. A l’arrière, un centurion repousse violemment de son bâton une main suppliante.
Le mouvement est parfaitement traduit par la draperie agitée de son manteau,
par le bras vigoureux du bourreau qui lève son marteau pour planter les clous.
Son corps musclé est peint avec une touche apparente déjà très moderne,
tandis qu’au premier plan des reflets de lumière mettent en évidence le buste dénudé du condamné.
Le sort est jeté ! On le cloue, on le fixe, il ne bougera plus.
Des clous pour arrêter son mouvement.
Des clous pour étouffer sa parole.
Des clous pour détruire sa mission.
Mais peut-on immobiliser la danse ?
Peut-on clouer la lumière ?
Pour le clouer, on lui déchire les mains et on lui ouvre les bras.
Et c’est là qu’il gagne : car toute sa vie durant il a voulu se déchirer pour s’ouvrir à tous les exclus !
12 ) – Jésus meurt sur la croix.
Au pied de la croix, trois personnages sont prostrés dans une attitude émouvante :
Jean lève un regard douloureux vers son maître, la Vierge Marie est à genoux près de son Fils,
tandis que Marie-Madeleine allongée au sol cache ses larmes.
Ils se détachent tous sur un ciel tourmenté.
Jésus fut cloué sur la croix, et pendant trois heures, il agonisa.
Il vit sa mort entièrement pour les autres.
Il prie pour tous ceux qui l’ont mis à mort ou abandonné.
« Père pardonne-leur ! » ( Luc 23/34 )
Cette parole est divine.
La miséricorde n’est pas un signe de faiblesse,
mais bien l’expression de la toute puissance de Dieu.
« Pardonne-leur ! »
Cette parole résume toute la vie de Jésus.
Il est venu sur terre pour pardonner !
Aucune amertume, aucun désir de vengeance.
Jésus avait mille raisons de ne pas pardonner.
Mais il ne pouvait pas ne pas pardonner,
car il était venu pour aimer.
Un amour qui ne pardonne pas
n’est plus un authentique amour.
Pourtant, le dernier acte reste à jouer.
Pour faire que la mort ne soit pas anéantissement, mais naissance.
« Il dit : tout est achevé. Il baissa la tête et remit l’esprit ».
Du corps anéanti a jailli la Vie.
Comme une imperceptible brise, s’exhale le souffle créateur.
13 ) – Jésus est descendu de la croix.
« Un homme nommée Joseph […], il était d’Arimathie, ville juive […],
alla trouver Pilate et réclama le corps de Jésus. Il le descendit de la croix. » ( Lc 23, 48-49.50-53 )
Jésus est descendu de la croix, comme un fruit de l’arbre.
C’est un fruit de vie !
Déposé dans les bras de sa mère,
comme en une crèche, comme en un berceau :
c’est un Premier-né !
Te voici, notre Dieu ! Détaché. Décroché. C’est pour être donné.
Toi, Dieu offert à notre terre.
O Marie, voici qu’entre tes bras
revient Celui que tu avais porté !
Tenant la main de son Fils dont elle caresse l’oreille,
elle se souvient de tout ce qu’elle conservait dans son cœur.
Au pied de la croix de ton Fils,
tu deviens la mère de tous.
C’est ta nouvelle vocation.
Désormais tu portes dans ton cœur toute la souffrance humaine.
« Un glaive transpercera ton cœur ».
La peine de Marie est à la mesure de son amour.
Aimer vraiment, c’est exposer son cœur à la blessure.
Il n’y a pas d’engagement sans perte, pas de don sans souffrance.
Quand nous cherchons à éviter la douleur, nous sommes incapables d’aimer.
Apprends-nous Marie, apprends à l’Eglise
Comment on prend soin de ce Corps donné !
Apprends-nous à vivre de sa Présence.
Apprends-nous à la prouver dans notre vie.
Priez pour nous, Vierge Marie.
14 A ) – Jésus est mis au tombeau.
Joseph d’Arimathie plaça le corps de Jésus dans une tombe creusée dans le roc.
Gestes simples, qui forcent à penser que ce corps de Jésus, qui vient de mourir,
est un corps précieux qui demande à être précieusement conservé.
Il est mis en terre comme une graine.
Déposé comme une semence, c’est un acte d’espérance.
Le corps de Jésus repose dans l’obscurité de la tombe.
Un grand repos se fait alors.
Jésus est laissé seul dans le silence.
Le mystère de la Rédemption, c’est aussi celui de la Résurrection,
car le chemin de croix ne s’arrête pas au tombeau,
il continue au-delà de la mort pour déboucher
dans l’éclatante joie de la vie éternelle.
Proclamons lentement les paroles du Credo ( Symbole des Apôtres) :
Je crois en Jésus Christ, le Fils unique ;
Il a été conçu du Saint-Esprit, il est né de la Vierge Marie,
Il a souffert sous Ponce Pilate, il a été crucifié,
Il est mort et il a été enseveli,
Il est descendu aux enfers,
Le troisième jour, il est ressuscité des morts,
Il est monté aux cieux,
Il est assis à la droite de Dieu le Père tout puissant,
D’où il viendra juger les vivants et les morts.
14 Bis ) -Esquisse – Avec Marie, dans l’espérance de la Résurrection
« En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes,
et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas saisie » ( Jn 1, 5 )
Seigneur fais-nous entendre, dans ce silence, le bruit du grain de blé qui germe et celui de la sève qui monte.
Bientôt, les bourgeons éclateront !
Bientôt va se lever le jour nouveau !
Notre chemin de croix est terminé.
Une fois de plus, nous nous sommes rappelé ce que le Christ a fait pour nous.
Il s’est livré.
Il a donné sa vie.
Lui qui avait dit un jour :
« il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » ( Jn 15, 13 ),
il nous a donné la preuve du plus grand amour.
PS :
Voici la reproduction numérique d’une magnifique étude pour la dernière station du Chemin de Croix : c’est un immense dessin de 2 m.40 sur 1 m.12, réalisé au fusain sur papier kraft, et aux dimensions approximatives de la toile. (L’œuvre est passée en vente dans une galerie de Biarritz et a été acquise au prix de 12.000 euros !). René-Marie Castaing avait l’excellente habitude de préparer ses toiles en exécutant au préalable de nombreux dessins de détails ou d’ensemble.
Un vigoureux dessin peut-être plus émouvant que la peinture.